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DÉCRYPTAGE
min / Publié le 06/12/23

La démarche environnementale 360 de Michelin

Pleinement conscient que le destin de l’humanité dépend de la protection de la planète et de ses ressources, Michelin a adopté une approche globale de réduction de son empreinte environnementale afin que ses activités soient le plus respectueuses possible des limites planétaires. Aujourd’hui, le Groupe accélère pour respecter ses engagements « Tout durable » et « Zéro émission nette » (ZEN) en 2050 via une démarche environnementale basée notamment sur une approche d’économie circulaire. 

Le monde est confronté à de nombreux défis immenses et urgents, tant sur le plan environnemental que sociétal dans un contexte où la population devrait atteindre plus de neuf milliards d’individus en 2050. La planète est en état d’urgence ; certaines limites planétaires ont d’ores et déjà été franchies.  
Le respect de l’environnement est l’une des valeurs fondamentales de Michelin. Engagé depuis longtemps dans une démarche de réduction de son empreinte environnementale et guidé par la notion d’économie circulaire, le Groupe dispose d’outils d’analyses efficaces. Il s’appuie également sur sa capacité d’innovation unique ainsi que sur des partenariats technologiques pour diminuer son impact sur la planète. 
Michelin a défini une approche holistique autour de trois axes : un diagnostic d’empreinte environnementale, une démarche d’éco-conception et des actions concrètes ainsi que des engagements à 2030, voire à 2050. 

Le Ministère de la Transition Energétique la définit comme suit :

« La démarche d’éco-conception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception des biens et services. Elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie. C’est une approche multi-étapes (prenant en compte les diverses étapes du cycle de vie) et multicritères (prenant en compte les consommations de matière et d’énergie, les rejets dans les milieux naturels, les effets sur le climat et la biodiversité) ». 

Un diagnostic d’empreinte environnementale

Michelin réalise un diagnostic d’empreinte environnementale à chacune des étapes du cycle de vie d’un produit ou d’un service selon seize impacts environnementaux répartis en quatre grands domaines : santé, changement climatique, utilisation de ressources fossiles, et biodiversité.

Le pneumatique n’est pas (encore) biodégradable. Son adhérence à la route, garantissant la sécurité des conducteurs, génère des particules d’usure. Sa fabrication nécessite l’utilisation de ressources dont de l’énergie, de l’eau, ...et génère des émissions de CO2, tout comme son transport, son utilisation et son traitement en fin de vie lorsqu’il est usé.

Pour réduire l’empreinte environnementale d’un pneumatique, encore faut-il mesurer avec exactitude son impact. Michelin s’appuie sur l’analyse du cycle de vie (ACV), un outil performant qui évalue chacune des étapes de vie du produit, de sa conception jusqu’à ce qu’il soit hors d’usage (matières premières, transport, fabrication, usage, et traitement des pneus en fin de vie) selon seize impacts environnementaux conformément à la méthode développée par la Commission européenne (EU2021/2279).

En 2030, l’ensemble des nouvelles gammes commercialisées auront été soumises à l’ACV. Mais déjà fin 2021, 50 % des nouveaux projets de pneumatiques ont été passés à la moulinette de l’Analyse du Cycle de Vie. Et depuis 2023, ce sont tous les nouveaux projets qui sont concernés afin de réduire leur impact environnemental.

80 %

Le diagnostic d’empreinte environnemental

Réalisé grâce à l’ACV, le diagnostic d’empreinte environnemental livre une cartographie précise des impacts environnementaux d’un produit, d’un service ou d’une activité à chaque étape du cycle de vie ; il permet de prioriser les leviers d’action dès la phase d’étude et de conception. Car c’est là que tout se joue . 80 % des impacts environnementaux d’un projet sont déterminés dès sa genèse.

L’éco-conception ancrée dans la stratégie d’innovation du Groupe

Michelin considère l’éco-conception comme un excellent cadre d'innovation donnant un sens et une logique à la recherche de solutions en faveur de l'environnement.

On connaît désormais l’impact environnemental d’un pneumatique, d’un service ou d’une activité. La démarche d’éco-conception, intégrée à la stratégie d’innovation du Groupe, vise à réduire leurs nuisances pour la planète, tout en conservant leurs qualités d’usage et leurs performances dans la durée. La diminution des impacts environnementaux négatifs est recherchée tout au long du cycle de vie du produit ou du service, et pas seulement au moment de sa conception ou de sa fabrication.

L’éco-conception prend donc en compte les consommations de matières et d’énergie, les rejets dans les milieux naturels, les incidences climatiques ainsi que les impacts sur la biodiversité. Tous les impacts négatifs des produits sont étudiés. Il s’agit alors de trouver des solutions pour les réduire au maximum.

Une telle démarche peut paraître bien abstraite avec son lot de diagrammes, de « roue de Brezet », de pourcentages et de données micro-économiques. Mais ses applications sont bien concrètes et contribuent grandement à la protection de l’environnement. L’idée principale est de concevoir des produits moins impactant pour l’environnement à iso-performance et sans « transferts d’impacts » (amélioration d’un côté, dégradation de l’autre). Une analyse environnementale comparative entre le produit ou service de référence et le produit ou service éco-conçu permet d’ailleurs de s’en assurer.

L’éco-conception se caractérise chez Michelin par une démarche globale dite multi-étapes, multicritères et multi-acteurs puisqu’elle fédère de nombreux métiers au sein de l’Entreprise afin d’améliorer la conception d’un produit ou d’un service.

Michelin ambitionne que d’ici 2030, tous les produits et les solutions du Groupe soient éco-conçus. Pour y arriver, le Groupe a défini un cadre. C’est tout l’objet de la charte d’éco-conception qui s’applique à toutes les sociétés du Groupe depuis le 30 juin 2022.

Des décisions concrètes grâce à l’éco-conception

Prenons l’exemple d’un pneu MICHELIN PRIMACY 4 fabriqué en Europe. On se rend compte que sa phase « Usage » représente 84 % de son impact environnemental global. Grâce aux outils et données fournis par la démarche d’éco-conception, les ingénieurs ont isolé trois leviers d’action pour réduire ce pourcentage et améliorer l’efficacité énergétique du produit : l’optimisation de la résistance au roulement, l’augmentation de la longévité et la diminution de la vitesse d’usure (abrasion). Le facteur « résistance au roulement » est d’ordre 1 : un gain de RRT 2 kg/t entraîne une amélioration de 18 points de l’impact environnemental du pneu. 30 % de performance abrasion en plus, et c’est encore cinq points de gagnés.

Le poste « Matières premières » impacte l’environnement à hauteur de 13 %. Quelles solutions ? La diminution de la masse du pneu, le remplacement des matières premières d’origine fossile par des matériaux recyclés ou renouvelables, l’utilisation de matières premières et composants à faible émissions de CO2, sans oublier l’augmentation de la longévité ou l’amélioration de la réparabilité.

Pneu monté sur véhicule de tourisme

Des engagements forts en faveur de l’environnement

La démarche holistique de Michelin ne s’arrête pas là. Elle permet d’identifier les impacts environnementaux majeurs du Groupe, et de les traduire en objectifs concrets et ambitieux à l’horizon 2030 et au-delà. Parmi ceux-ci, figurent notamment le réchauffement climatique, l’utilisation de ressources naturelles d’origine fossile et la préservation de la biodiversité.

Michelin entend lutter contre le réchauffement climatique en visant « Zéro émission nette » à l’horizon 2050 et contribuer à une mobilité bas carbone.

L’utilisation croissante de matériaux renouvelables et recyclés dans les pneus est un autre défi à relever pour le Groupe qui permettra de préserver les ressources naturelles.

Le Groupe Michelin continue et renforce également son engagement en faveur de la biodiversité aux côtés de l’organisation act4nature international afin de réduire les pressions exercées par ses activités et l’ensemble de sa chaîne de valeur sur la nature. Parmi les premiers acheteurs mondiaux de caoutchouc naturel et conscient que l’accroissement de la demande mondiale peut entraîner de mauvaises pratiques, Michelin agit pour une filière hévéicole éco-responsable et équitable, avec une ambition zéro déforestation, en fédérant les principaux acteurs de ce secteur.

En 2030, la totalité des sites industriels du Groupe Michelin respecteront le plan « zéro produit phytosanitaire » pour l’entretien des espaces verts.

Enfin, Michelin veut réduire l’impact de ses sites de production à travers quatre programmes prioritaires : les prélèvements d’eau, la consommation de solvants organiques, la quantité de déchets générés, la consommation d’énergie et les émissions de CO2. Depuis 2005, la performance environnementale des sites industriels prend en compte la consommation d’eau au même titre que la consommation d’énergie ou encore les émissions de CO2.

43 %

Michelin a déjà réduit ses prélèvements d’eau de 43 % en 15 ans.

33 %

Le Groupe prévoit de diminuer ses prélèvements d’eau de 33 % supplémentaires entre 2019 et 2030.

En 15 ans, Michelin a déjà réduit ses prélèvements d’eau de 43 %, soit une économie de 178 millions de m3 - la consommation annuelle domestique de 3,3 millions de personnes dans un pays comme la France. Entre 2019 et 2030, le Groupe prévoit de diminuer ses prélèvements d’eau de 33 % supplémentaires, en prenant en compte un coefficient de stress hydrique pour chaque site de production. 
 
Le Groupe inscrit sa stratégie et ses initiatives dans le cadre des grands principes internationaux en faveur de l’environnement, dont l’Accord de Paris signé en 2015 ; il est signataire du Pacte Mondial des Nations Unies ainsi que des différents appels à renforcer la lutte contre le réchauffement climatique. Michelin a rejoint la « campagne Race to Zero » et est favorable au Green Deal européen ainsi qu’à la réglementation européenne sur les produits « zéro déforestation ».