Cap sur le bio-sourcé ! Le projet BioButterfly, lancé par Michelin en 2012, vient de franchir un nouveau cap : la construction du 1er démonstrateur industriel de production de butadiène à partir d’éthanol en France. Objectif : remplacer les matières premières issues du pétrole utilisées dans ses pneumatiques par des molécules bio-sourcées. 26 septembre 2019 Imprimer Le projet BioButterfly vient de franchir un nouveau cap. Après le développement à l’échelle pilote de cette nouvelle technologie de fabrication de butadiène bio-sourcé à partir d’éthanol, le projet entre dans une étape de validation, avec la construction d’un démonstrateur à Bassens, en France. Ce démonstrateur sera achevé fin 2020, il permettra de produire chaque année de 20 à 30 tonnes de butadiène bio-sourcé et de valider le procédé industriel tant sur le plan technique, qu’économique. Les premiers lots représentatifs de butadiène seront disponibles vers mi-2021. Depuis son lancement en 2012, et jusqu’à la fin du projet en 2022, Michelin et ses partenaires, IFP Energies Nouvelles et Axens, avec le soutien de l’ADEME, auront investi près de 70 millions d’euros. Dans sa seule phase de validation, le projet va permettre la création d’une vingtaine d’emplois sur le site de Bassens. Usine de Bassens (France) Réduire les émissions de CO2 associées à la production de pneumatiques Le projet BioButterfly permettra de diminuer l’usage de butadiène issu des produits pétroliers, en le substituant par du butadiène fabriqué à partir d’alcool issu de la fermentation de biomasse végétale. Cette substitution contribuera, en outre, à réduire les émissions de CO2 associées à la production de pneumatiques. La prise en compte de l’impact environnemental de ses activités est dans l’ADN du groupe Michelin, précurseur et leader de la mobilité durable. D’ici à 2050, 80 % des matières premières utilisées dans nos pneus seront durables. Le butadiène bio-sourcé devrait représenter alors près de 20 % de cet objectif. Florent Menegaux, Président de Michelin. Ce projet s’inscrit dans l’objectif majeur du groupe Michelin qui consiste à augmenter le taux de matériaux issus des filières de développement durable dans les pneumatiques. Des technologies respectueuses de l’environnement Le démonstrateur en cours d’implantation, à Bassens, sera capable de fonctionner avec de l’éthanol obtenu à partir de toutes sortes de biomasse, à savoir l’éthanol 1G, fabriqué à partir de de betteraves, maïs, blé et d’éthanol 2G qui lui est fabriqué à partir de déchets forestiers et agricoles, tels que paille, copeaux de bois, tiges de maïs…Cette biomasse présente l’intérêt de ne pas utiliser de surfaces agricoles supplémentaires, qui auraient pu être dédiées à la production de denrées alimentaires. Vers une licence commercialisable par Axens La technologie développée dans le cadre du projet BioButterfly fait l’objet d’un accord entre les partenaires qui autorise la société Axens à commercialiser la licence du procédé de production du butadiène bio-sourcé. Ainsi, ce procédé sera accessible à des pétroliers ou à des chimistes. Cela en accroîtra la diffusion et son impact positif sur le plan environnemental. Avec ce projet, Axens, acteur déjà reconnu dans le domaine de technologies de production de biocarburants, pourra proposer au marché une offre élargie à la chimie bio-sourcée pour un avenir durable. Jean Sentenac, PDG d’Axens Promouvoir les métiers de l’industrie En savoir plus MICHELIN était présent au sommet action climat 2019 En savoir plus